Cartede la sibĂ©rie et des Pays voisins. in Asia > Tartary / Siberia Please visit our booth at the London Map Fair, June 11-12, 2022 Welcome, Guest LaFrance, pour qui le gaz naturel reprĂ©sentait 15,8% de la consommation Ă©nergĂ©tique totale en 2020, s'estime dans une situation plus "favorable" que ses voisins. Elle compte sur des stocks de Cartede la Siberie Et des Pays voisins pour servir Ă  l'Histoire gĂ©nĂ©rale des Voyages Par le S 0 items in basket: ÂŁ0.00 Carte de la Siberie Et des Pays voisins pour servir Ă  l'Histoire gĂ©nĂ©rale des Voyages Par le S. Bellin Ing? de la Marine. Method: Copper engraved with original hand colour: Artist: Bellin, Jacques Nicolas: Published: c. 1750: Dimensions: 279 x 451 mm: IllustrationĂ  propos La carte du contour Ă©pais de noir du LibĂ©ria a accentuĂ© avec les pays voisins. Illustration du orientĂ©, gĂ©ographie, pays - 153469048 Illustration du orientĂ©, gĂ©ographie, pays - 153469048 Cartede la Siberie et des pays voisins" - Sibirien Siberia Siberie Russland Russia Russie Asia Asie Asien map Karte by Bellin, Jacques-Nicolas (1703-1772): and a great selection of related books, art and collectibles available now at AbeBooks.com. CarteDe La Siberie Et des Pays voisins pour servir a l'Histoire general des Voyages . . Physical Description: 1 map : uncolored ; 18 x 11 in Publication Info: Paris Date: 1754 Place created: Paris Imprint: Paris, 1754 Genre: Map and Maps Notes: Detailed map of Siberia, extending from the White Sea and the Caspian Sea in the west to Irkuckoi Province, Jakutky on the Lena River . Depuis la fin de l’Union soviĂ©tique en 1991, les littoraux de la mer Noire sont le théùtre d’une vigoureuse recomposition territoriale et la rĂ©cente guerre russo-ukrainienne en traduit dramatiquement la dimension inachevĂ©e. PrivĂ©e des rivages pontiques occidentaux de l’Union soviĂ©tique, la FĂ©dĂ©ration de Russie s’est en effet engagĂ©e Ă  rĂ©orienter ses importants flux commerciaux de matiĂšres premiĂšres et Ă©nergĂ©tiques le long des 400 km de littoral du kraĂŻ de Krasnodar, aboutissement d’un puissant corridor mĂ©ridional dont l’arriĂšre-pays s’étend jusqu’à l’Arctique et la SibĂ©rie centrale. Cette cĂŽte Ă  falaises rectiligne, moins favorable aux investissements portuaires que les cĂŽtes situĂ©es entre Don et Dniestr, est devenue la rangĂ©e maritime la plus active de la mer Noire et elle est aujourd’hui une piĂšce maĂźtresse dans la stratĂ©gie de projection de puissance de la Russie. Elle associe de façon originale les atouts d’une situation gĂ©ostratĂ©gique inĂ©galĂ©e entre le monde des steppes eurasiatiques et le monde mĂ©diterranĂ©en, les riches potentialitĂ©s agronomiques des plaines du Kouban et la trĂšs forte attractivitĂ© rĂ©sidentielle et touristique de ce littoral subtropical, vitrine dĂ©sormais du multilatĂ©ralisme diplomatique russe. Les opĂ©rations militaires engagĂ©es par la Russie risquent toutefois de rebattre une nouvelle fois les cartes Ă  la mesure de l’ampleur du risque gĂ©opolitique pris par Vladimir Poutine. À lire Ă©galement La mer Noire l’oubliĂ©e de l’Europe La Russie et les littoraux pontiques, une rĂ©flexion d’ordre gĂ©o-historique Les questionnements territoriaux restent en Russie soumis au prisme de la longue durĂ©e qui en consĂ©quence permet de valider les choix politiques les plus audacieux. Ainsi le contrĂŽle des rivages de la mer Noire s’inscrit dans une stratĂ©gie impĂ©riale initiĂ©e par Pierre le Grand et poursuivie par l’impĂ©ratrice Catherine au cours du xviiie siĂšcle. Lac turc » depuis la prise de Constantinople en 1453, la mer Noire se dĂ©finit depuis comme un espace de confrontation entre Russes et Ottomans. L’ambitieux projet grec » de Potemkine 1739-1791 consiste Ă  consolider la prĂ©sence russe sur les rives pontiques en fondant un rĂ©seau de villes nouvelles sur les sites des anciens comptoirs grecs ou gĂ©nois Odessa, SĂ©bastopol, Marioupol
. Il colonise Ă©galement ces vastes domaines de steppes herbeuses de la Nouvelle Russie en y implantant une population sĂ©dentaire et multiethnique composĂ©e de Grands et de Petits-Russiens Ukrainiens, mais aussi d’Allemands, de Grecs ou encore de juifs, se substituant aux populations nomades du monde turco-tatar. La conquĂȘte de Tsargrad Constantinople, outre sa valeur symbolique pour les souverains de la TroisiĂšme Rome, offrirait une fenĂȘtre sur la mer MĂ©diterranĂ©e. DĂ©jĂ  hĂ©gĂ©monique en MĂ©diterranĂ©e, la Grande-Bretagne ne tarde cependant pas Ă  contenir l’avancĂ©e russe vers le sud en limitant drastiquement l’accĂšs aux DĂ©troits Ă  la confĂ©rence de Londres en 1841. Avec la guerre de CrimĂ©e 1853-1856 Ă  la tĂȘte d’une coalition occidentale, elle cherche Ă  enfermer la Russie dans l’espace pontique. Cette premiĂšre rĂ©traction territoriale conduit l’Empire russe Ă  dĂ©vier sa dynamique territoriale vers les rivages sud-orientaux de la mer Noire jusqu’aux contreforts du Caucase oĂč il jouxte ses rivaux impĂ©riaux, perse et ottoman. Les populations turciques se retirent massivement de ces espaces devenus pionniers et on Ă©voque mĂȘme aujourd’hui un gĂ©nocide perpĂ©trĂ© Ă  l’encontre des populations tcherkesses en 1817 et en 1864. Ces Ă©vĂ©nements dramatiques sont dĂ©sormais commĂ©morĂ©s dans les rĂ©publiques musulmanes du Caucase ainsi qu’en Turquie, Syrie ou Jordanie oĂč rĂ©side une partie de la diaspora tcherkesse. Le gĂ©ographe russe Tian Chanski 1827-1914 considĂ©rait que c’est en disposant de larges baies ocĂ©aniques et civilisatrices » que la Russie peut projeter sa puissance dans le monde. Elle doit aussi maĂźtriser les grands isthmes qui relient les diffĂ©rentes ouvertures maritimes de cet État fonciĂšrement continental, de la Baltique Ă  la mer Noire ou de la mer Blanche Ă  la Caspienne. Fernand Braudel a soulignĂ© leur rĂŽle dans le processus de constitution des États europĂ©ens et il a mis en relief la rĂ©currente rivalitĂ© de l’isthme russe et de l’isthme polonais entre Baltique et mer Noire. Il est d’ailleurs Ă©clairant de confronter aujourd’hui le retour du projet polonais Intermarium reliant les rives des trois mers, projet soutenu par l’OTAN et l’Union europĂ©enne, Ă  la ligne rouge dĂ©finie par Vladimir Poutine pour fixer les limites de l’Alliance atlantique. Cette ligne rouge est une ligne isthmique qui relie Kaliningrad Ă  SĂ©bastopol en CrimĂ©e ou Tiraspol en Transnistrie, au cƓur de la tragĂ©die ukrainienne. Si la formidable extension gĂ©ographique de l’URSS aprĂšs la Seconde Guerre mondiale transfĂšre la question isthmique au cƓur de l’Europe centrale, elle se repose avec acuitĂ© avec l’indĂ©pendance de l’État ukrainien 1991 conduisant la rĂ©publique autonome de CrimĂ©e Ă  proclamer son indĂ©pendance en 1992. Soucieux de s’émanciper des transits ukrainiens qu’ils soient maritimes ou continentaux, Evgueny Primakov 1998-1999 amorce alors un premier volontarisme amĂ©nagiste au profit des sites russes. Il s’accentue ensuite sous Vladimir Poutine qui, pour contrer la RĂ©volution orange Ă  Kiev, accĂ©lĂšre le processus de rĂ©traction des activitĂ©s littorales au plus grand profit des nouveaux ports satellites de Saint-PĂ©tersbourg Primorsk, Oust Louga, Vyssotsk et du littoral du kraĂŻ de Krasnodar sur la mer Noire. Une puissante rangĂ©e portuaire entre la MĂ©diterranĂ©e et l’Eurasie L’affirmation du port de Novorossisk depuis les annĂ©es 2000 illustre les rĂ©sultats de ces choix politiques. Ce port est en effet devenu le premier port du bassin MĂ©diterranĂ©e-mer Noire avec un trafic d’environ 150 millions de tonnes de marchandises par an, le double de celui de Marseille et quatre fois plus que celui d’Odessa. FondĂ© en 1838 aprĂšs la conquĂȘte russe du Kouban, son intĂ©rĂȘt portuaire s’affirme avec la mise en valeur des plaines cĂ©rĂ©aliĂšres du Kouban dont il devient le dĂ©bouchĂ©. Mais ce sont surtout les champs pĂ©troliers des piĂ©monts caucasiens qui vont assurer la valorisation de son site. Dans les annĂ©es 1960, l’URSS procĂšde Ă  des investissements massifs pour augmenter ses ventes d’hydrocarbures. Le nouveau terminal pĂ©trolier de Sheskharis fait alors de Novorossisk dĂšs la fin des annĂ©es 1970 le plus grand port pĂ©trolier d’Europe. Aujourd’hui 1/3 du pĂ©trole exportĂ© par la FĂ©dĂ©ration de Russie y transite. Avec la privatisation du port en 1993, l’État russe accompagne l’émergence de puissants groupes industriels, logistiques et bancaires, associant Ă©troitement intĂ©rĂȘts publics et intĂ©rĂȘts privĂ©s. Delo group est ainsi une entreprise de logistique portuaire qui gĂšre le terminal de conteneurs et le terminal cĂ©rĂ©alier aprĂšs avoir cĂ©dĂ© Ă  Gazprom un des principaux terminaux pĂ©troliers. Son fondateur Sergei Shishkarev 1968 reprĂ©sente la nouvelle classe de dirigeants d’entreprises Ă  la fois trĂšs proches du pouvoir central et investis dans des activitĂ©s toujours plus variĂ©es. À lire Ă©galement L’énergie russe, grandeur et dĂ©cadence La sociĂ©tĂ© de gestion du port de Novorossisk, constitue un autre exemple reprĂ©sentatif de ces intĂ©rĂȘts Ă©troitement mĂȘlĂ©s. ContrĂŽlĂ©e majoritairement par l’État russe par l’intermĂ©diaire de la compagnie Transneft, la sociĂ©tĂ© est gĂ©rĂ©e par trois oligarques, Alexandre Skorobogatko 1967, Alexandre Ponomarenko 1964 et Arkadi Rotenberg 1951 largement visĂ©s aujourd’hui par les sanctions occidentales. Ami d’enfance de Vladimir Poutine, Rotenberg se retrouve en particulier sur le devant de la scĂšne mĂ©diatique occidentale en 2018 avec la rĂ©alisation du gigantesque pont de CrimĂ©e puis l’annĂ©e suivante avec la rĂ©vĂ©lation de l’existence du palais de Poutine » prĂšs de la station balnĂ©aire Gelendjik. Les routes de l’énergie transitant par la mer Noire Les flux d’hydrocarbures sont l’objet depuis plus d’une vingtaine d’annĂ©es d’une Ăąpre rivalitĂ© entre les Occidentaux, la Turquie, la Russie et les pays d’Asie centrale et les rivages de la mer Noire se trouvent Ă  l’épicentre de cette concurrence entre les espaces eurasiatiques producteurs majeurs d’énergie et les marchĂ©s de consommation. Novorossisk et Touapse, port investi pour sa part par l’entreprise publique Rosneft, ont progressivement Ă©largi leurs arriĂšre-pays Ă©nergĂ©tiques du PiĂ©mont caucasien aux vastes ressources du bassin de la Caspienne. Le Caspian Consortium Pipeline, propriĂ©tĂ© d’entreprises russes, kazakhstanaises et occidentales conduit ainsi le pĂ©trole de la Caspienne vers la cĂŽte russe de la mer Noire depuis 1992 et son dĂ©bit s’est rĂ©cemment accru avec la mise en connexion du riche gisement de Kashagan au Kazakhstan. Avec l’olĂ©oduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan inaugurĂ© en 2005, l’AzerbaĂŻdjan a fait inversement le choix gĂ©ostratĂ©gique de renoncer Ă  l’orientation russe des transits d’hydrocarbures, choix rĂ©itĂ©rĂ© pour l’exportation par British Petroleum et la compagnie azerbaĂŻdjanaise SOCAR, du gaz du gisement caspien de Shah Deniz Ă  destination de l’Europe. Au bĂ©nĂ©fice de la cĂŽte russe du kraĂŻ de Krasnodar, la compagnie publique Gazprom a mis en place un corridor mĂ©ridional, Ioujni Korridor, afin de dĂ©lester les voies classiques transitant par l’Ukraine et la BiĂ©lorussie depuis les riches gisements de la pĂ©ninsule de Yamal en SibĂ©rie occidentale. Il aboutit Ă  deux grandes stations de compression du gaz sur les rives pontiques. Au sud de Novorossisk, la station de Beregovaia marque le dĂ©but du gazoduc sous-marin Blue Stream inaugurĂ© en 2005. Il atteint la cĂŽte turque au terminal de Durusu prĂšs de Samsun et il a livrĂ© en 2021 le record de 16 milliards de mĂštres cubes Ă  la Turquie. Le second gazoduc, Turk Stream, inaugurĂ© en 2020 part d’Anapa pour aboutir en Thrace Ă  Kiyiköi au nord d’Istanbul. Son tracĂ© s’est imposĂ© aprĂšs les maintes tergiversations de projets concurrents, conçus pour Ă©viter la Russie Nabucco, White Stream ou pour transiter directement dans l’Union europĂ©enne via la cĂŽte bulgare South Stream. Aujourd’hui Turk Stream livre 30 milliards de mĂštres cubes Ă  la Turquie occidentale, mais aussi aux pays d’Europe centrale et balkanique. Ces deux conduites sous-marines consacrent la cĂŽte orientale russe de la mer Noire comme troisiĂšme voie d’exportation du gaz russe. Les prochaines annĂ©es risquent toutefois d’orienter davantage vers la Chine et l’Asie orientale les exportations Ă©nergĂ©tiques russes comme l’atteste l’inauguration en 2019 du gazoduc Sila Sibiri Puissance de SibĂ©rie en direction de Shanghai. La cĂŽte nord-orientale russe s’est imposĂ©e Ă©galement dans les flux d’exportations de produits miniers et industriels bruts et semi-bruts provenant du bassin de la Volga, de la rĂ©gion Oural et jusqu’à la SibĂ©rie centrale Novossibirsk, KrasnoĂŻarsk et au Kazakhstan qui peuvent utiliser cette voie en concurrence avec la façade pacifique russe. Cette courte façade littorale s’est imposĂ©e comme la premiĂšre interface portuaire de Russie bĂ©nĂ©ficiant Ă  la fois de l’immense arriĂšre-pays eurasiatique et de circonstances gĂ©opolitiques qui ont accru son importance au dĂ©triment en particulier des ports ukrainiens, plus occidentaux. En 2018, les ports russes de la mer Noire et de la mer d’Azov totalisent 275 Mt de trafic portuaire contre 246 pour les ports russes de la Baltique et 200 Mt pour les ports de l’ocĂ©an Pacifique. Une quatriĂšme façade portuaire le long de l’Arctique connaĂźt dĂ©sormais une forte croissance de trafic 95 Mt, Rossmorport. Mais le basculement envisagĂ© des exportations russes vers l’Asie orientale risque de modifier cette donne tandis que des incertitudes demeurent autour des choix gĂ©ostratĂ©giques du TurkmĂ©nistan qui dĂ©tient pour sa part les quatriĂšmes rĂ©serves mondiales de gaz dans le monde. À lire Ă©galement Le nuclĂ©aire, une source d’énergie qui continue Ă  faire rĂȘver Un complexe agro-industriel sur les bords de la mer Noire La façade pontique est Ă©galement un vĂ©ritable grenier alimentaire » et elle s’impose comme un instrument indispensable de la diplomatie du blĂ© » mise en Ɠuvre par le Kremlin[1]. FaçonnĂ©e par la colonisation cosaque au xixe siĂšcle, le Kouban dispose en effet de sols de tchernozioms dont la valeur agronomique permet d’importantes cultures de cĂ©rĂ©ales blĂ©, maĂŻs, orge, de tournesol, de betteraves Ă  sucre qui sont la base de larges exportations. Ses principaux clients sont l’Égypte, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Iran, mais aussi l’AlgĂ©rie ou en Asie orientale le Vietnam ou le Bangladesh Rusagrotrans. La façade pontique draine Ă©galement les exportations en provenance du vaste bassin de la Volga et jusqu’à la SibĂ©rie centrale. Un complexe agro-industriel s’est constituĂ© dans les rĂ©gions de Krasnodar et de Rostov-sur-le-Don et l’on y observe la consolidation d’une classe d’entrepreneurs pionniers selon le journal d’économie rĂ©gionale Expert Youg Ă  l’instar de Sergei Galitski Ă  la tĂȘte de MAGNIT, plus grand rĂ©seau de supermarchĂ©s. Alexandre Tkachev 1960, ancien gouverneur de Krasnodar et ministre de l’Agriculture de la FĂ©dĂ©ration de Russie de 2015 Ă  2018, est depuis 1992 Ă  la tĂȘte d’une entreprise de production de viande Agrocomplex. Aujourd’hui, elle regroupe plus de 60 sociĂ©tĂ©s dans des secteurs Ă  fort potentiel exportateur volailles, porc, cĂ©rĂ©ales, sucre et contrĂŽle plus de 600 000 ha de terres agricoles dans le Kouban. Fils d’un cadre du PCUS, Tkachev s’est rapprochĂ© de puissantes associations cosaques nationalistes tout en gardant des liens privilĂ©giĂ©s avec le Parti communiste et il a rejoint en 2005 le parti Russie unie de Vladimir Poutine. Un de ses fleurons, le domaine viticole du chĂąteau de Talu, situĂ© en bord de mer prĂšs de la station huppĂ©e de Gelendjik et dirigĂ© par un Ɠnologue français, rĂ©vĂšle le souci d’y dĂ©velopper des secteurs de prestige dans ce qui est considĂ©rĂ© comme la Riviera russe. AttractivitĂ© rĂ©sidentielle et touristique d’une rĂ©gion de grand confort climatique Avec les jeux Olympiques d’hiver Ă  Sotchi en 2014 et les nombreuses rencontres diplomatiques qui y sont organisĂ©es comme le sommet Afrique Russie en 2019, la cĂŽte de Krasnodar est devenue la vitrine d’un soft power Ă  la russe. Elle est une destination estivale prisĂ©e et l’autoroute M4 Don qui draine chaque Ă©tĂ© des millions de Russes en quĂȘte de soleil et de villĂ©giature est un des axes structurants majeurs de l’organisation territoriale. Depuis 2018 et la mise en place du pont de CrimĂ©e, elle raccorde aussi par le Kouban les stations rĂ©putĂ©es de la pĂ©ninsule contestĂ©e. Le concept de confort climatique » dĂ©veloppĂ©e depuis 1995 par le gĂ©ographe Vinogradov permet de souligner la clĂ©mence des climats pontiques et les nombreuses enquĂȘtes d’opinion placent toujours la rĂ©publique AdyguĂ©e avec sa capitale MaĂŻkop insĂ©rĂ©e dans le kraĂŻ de Krasnodar, le territoire de Krasnodar, la CrimĂ©e, Kaliningrad, ou Stavropol parmi les rĂ©gions russes offrant la meilleure qualitĂ© de vie. Les soldes migratoires internes y sont en consĂ©quence parmi les plus Ă©levĂ©s de Russie selon les statistiques de Goskomstat, aprĂšs Kaliningrad, la CrimĂ©e et Saint-PĂ©tersbourg. Comme le reconnaĂźt la gĂ©ographe de l’universitĂ© de Moscou, Natalia Zoubarevitch, l’opposition classique entre d’une part des mĂ©tropoles attractives et d’autre part des villes moyennes et des campagnes plutĂŽt rĂ©pulsives est attĂ©nuĂ©e dĂ©sormais par le tropisme toujours plus affirmĂ© des Russes vers les zones climatiques les plus clĂ©mentes Ă  l’ouest et le long des littoraux[2]. Cette rĂ©sidentialitĂ© accentuĂ©e n’est pas sans crĂ©er de profondes tensions spĂ©culatives dans ces espaces littoraux mĂ©ridionaux au dĂ©triment des classes moyennes et populaires. Ils peuvent engendrer des mouvements de contestation contre l’artificialisation du littoral et contre la mise en place de plans directeurs d’urbanisme par les municipalitĂ©s pour favoriser les investissements d’oligarques. Gelendjik, au cours de l’annĂ©e 2021, a ainsi Ă©tĂ© le théùtre de manifestations populaires afin d’attĂ©nuer les contraintes d’urbanisme imposĂ©es par les autoritĂ©s locales. Les consĂ©quences d’une dĂ©cision radicale de guerre contre l’Ukraine sont, Ă  ce jour, difficiles Ă  Ă©valuer. Il s’ensuivra une recomposition vigoureuse des littoraux pontiques russes et ukrainiens qui ira soit dans le sens d’une fracturation encore plus radicale et centrifuge des parties orientales et occidentales du littoral pontique soit inversement vers un rĂ©tablissement, mais Ă  quel prix, des anciennes complĂ©mentaritĂ©s historiques ? À lire Ă©galement De la chute de l’URSS Ă  la guerre en Ukraine, trente ans d’illusions et de frictions [1] Marina Pourrias, La Russie, nouvelle puissance alimentaire ? Site de l’Observatoire de la Russie, CCI, chambre de commerce franco-russe, 11 janvier 2022. [2] Natalia Zoubarevitch, La migration vers le Sud est inĂ©vitable», Kommersant en russe 21 janvier 2022. C’est le dimanche 2 dĂ©cembre que nous foulons le sol sibĂ©rien. En gare d’ИрĐșутсĐș Irkoutsk l’air est rafraĂźchi par le vent glacial. La tempĂ©rature affichĂ©e n’est pas si faible, juste -18 degrĂ©s. Mais en ressenti, on avoisine les -30 degrĂ©s. Plus tard dans la soirĂ©e, cela descendra Ă  -40 degrĂ©s de tempĂ©rature ressentie. Et lĂ , on ne traĂźne pas dehors. En prĂ©vision des excursions dans la nature, nous nous Ă©quipons de semelles isotherme pour protĂ©ger nos orteils. L’auberge oĂč nous avons rĂ©servĂ© deux nuits est en plein centre-ville. Il faut prendre le tramway Ă  l’ancienne 🚃 pour s’y rendre. On remarque l’arrĂȘt car il y a un regroupement de personnes dans la rue. Mais Ă  part ça, rien qui matĂ©rialise l’endroit. On attend quelques minutes douteux de l’endroit. Puis les crissements prĂ©cĂ©dent le vĂ©hicule qui s’arrĂȘte bien Ă  l’endroit espĂ©rĂ©. Une fois montĂ©s avec nos gros sacs, une dame fait le tour des nouveaux clients. Elle nous tourne le dos et ne viendra jamais nous demander d’argent. Premiers pas en Russie et on fraude dĂ©jĂ ... Il va falloir rentrer dans les rĂšgles si on ne veut pas se faire expulser !Une fois les affaires dĂ©posĂ©es dans la chambre, un repos s’impose. Le train, bien que couchette, n’est jamais d’un grand repos. Les passagers circulent, la machine s’arrĂȘte, des employĂ©s discutent d’un bout Ă  l’autre du wagon et puis nos voisins sortent Ă  chaque pause pour revenir en sentant la cigarette... La nuit tombe rapidement, vers 17h. A peine la sieste terminĂ©e qu’il est temps d’aller manger. Nous passons le jour suivant Ă  nous promener dans les rues de la ville. Le froid est saisissant. C’est une ville trĂšs agrĂ©able que nous dĂ©couvrons. La riviĂšre ĐĐœĐłĐ°Ń€Đ° Angara fume et la neige tapisse le seuil des Ă©glises orthodoxes que nous visitons. L’intĂ©rieur de ces derniĂšres prĂ©sente les figures du christianisme avec une abondance de dorures, comme dans les temples bouddhistes. La ville regorge de maisons en bois. Beaucoup sont trĂšs joliment ornĂ©es autour des ouvertures. Certaines penchent fortement. Les premiĂšres dĂ©couvertes culinaires sont plus que concluantes. Les Đ±ĐŸŃ€Ń‰ borch, soupe de lĂ©gumes et viande, ĐłŃƒĐ»ŃŃˆ goulasch, bƓuf Ă©mincĂ© et sautĂ© avec des lĂ©gumes et ŃˆĐ°ŃˆĐ»Ń‹Đș chachliks, brochettes sont reviendrons trois fois Ă  ИрĐșутсĐș par la suite. Histoire d’avoir le temps de bien dĂ©couvrir cette capitale de la SibĂ©rie et de faire des Ă©tapes entre les diffĂ©rents endroits visitĂ©s. Mais pour le moment, nous partons pour le lac БаĐčĐșал BaĂŻkal et son Ăźle principale, ĐžĐ»ŃŒĐșĐŸĐœ Olkhon. Le bus passe Ă  cĂŽtĂ© de notre auberge le matin et la route dure la journĂ©e entiĂšre. Une fois sorti de la ville, il traverse des collines enneigĂ©es. Ce n’est qu’aprĂšs la pause dĂ©jeuner Ă  midi tapante que nous entrons dans la forĂȘt. Il faut gratter rĂ©guliĂšrement pour y voir quelque chose au travers des vitres. Le chauffage souffle Ă  fond, les vitres se recouvrent de buĂ©e qui se transforme rapidement en givre coriace. Le relief se fait de plus en plus variable Ă  l’approche des rives du lac. Le chauffeur fonce tĂȘte dans le volant. Les pentes Ă  12% ne lui font pas peur, mĂȘme entiĂšrement verglacĂ©es, mĂȘme avec un vent latĂ©ral puissant ! Nous arrivons en fin d’aprĂšs-midi Ă  l’embarcadĂšre. Le lac est recouvert d’une Ă©paisse couche de glace que nos pierres jetĂ©es trĂšs haut n’arrivent pas Ă  percer. Quand le bateau arrive ou plutĂŽt, le brise-glace, il manƓuvre plusieurs fois pour ouvrir la glace suffisamment et que nous soyons capables de repartir. Pendant la demie heure de traversĂ©e, MĂ©dy discute avec un toulousain venant rendre service Ă  l’abbĂ© de l’üle. Il vit en ThaĂŻlande et a donc vĂ©cu un saut de quasiment -60 degrĂ©s entre les deux pays. DĂšs que nous atterrissons, le bus repart Ă  fond sur les pistes en quatre nuits sur l’üle, nous dormons chez ĐĐžĐœĐ° Nina. Elle doit avoir dans les 75 ans et reste en pleine forme. Son fils vit avec elle mais on ne le voit pas du sĂ©jour. Il est Ă  ИрĐșутсĐș et elle gĂšre donc seule la maison. Sur l’üle, il n’y a pas l’eau courante. On a donc une bassine d’eau claire Ă  disposition dans la cabane. On remplĂźt Ă  la louche un rĂ©servoir au dessus de l’évier en fonction du besoin et l’eau usĂ©e est rĂ©cupĂ©rĂ©e dans un seau juste en dessous. Pas de tuyau ou mitigeur, lĂ  on palpe bien ce qu’on consomme rĂ©ellement. Le chauffage est assurĂ© par un beau poĂȘle de masse. CarrĂ© et recouvert d’un enduit blanc, tout comme celui d’Aurore la sƓur de notre copine Amandine ! ĐĐžĐœĐ° nous montre comment s’en servir pour cuisiner dessus. Parfait pour la cuisson des spaghettis Ă  la sauce tomate ! Le lambris qui recouvre murs et plafond donne des airs de chalet de Castres Ă  notre nos premiers pas dehors, le matin, on sent bien le climat sibĂ©rien. Le fond de l’air est frais et le vent glacial est puissant. Comme rĂ©guliĂšrement au cours de notre sĂ©jour en SibĂ©rie, nous sommes rapidement rejoints par un chien. Il profite de notre compagnie pour sortir se promener. Et occasionnellement, rĂ©affirmer son territoire. Nous sommes donc seulement trois sur le site du rocher du chaman. Cette presqu’üle rocheuse est le centre spirituel du chamanisme de la rĂ©gion. C’est vrai que quelque chose de mystique s’en dĂ©gage. Les embruns du lac se dĂ©posent sur les paroies rocheuses ajoutant Ă  l’atmosphĂšre glaciale. On se croirait dans Game of Thrones au delĂ  du mur. Sur le lac, les vagues portent des marmites de glace jusqu’à geler Ă  leur tour et former des dunes de glace. Chaque photo nĂ©cessite d’enlever les gants. Et les mains toutes nues, ça prend trĂšs vite froid ! On met donc environ 30 secondes pour prendre une photo. AprĂšs quoi, il faut bien 5 minutes pour rĂ©chauffer les doigts. De toute façon, si on fait le paparazzi, c’est la batterie du tĂ©lĂ©phone qui prend froid et il s’ l’üle, les seuls endroits pour manger sont des cafĂ©s. Ce sont en fait des brasseries simples oĂč l’on sert donc de la nourriture en plus des boissons. À la diffĂ©rence des restaurants, il n’est pas nĂ©cessaire d’y ĂȘtre bien habillĂ©. C’est donc dans le ĐșĐŸŃ„Đ” Ń†Đ”ĐœŃ‚Ń€ cafĂ© du centre qu’on se pose pour se rĂ©chauffer un peu. Pour le reste de l’aprĂšs-midi, on retourne se promener dans les environs du rocher du chaman. Le vent s’est intensifiĂ© oui en fait c’est possible..., cela devient presque difficile d’avancer en plus de respirer. Le froid ça fatigue, et c’est crevĂ©s que nous rentrons nous reposer au chalet. Les prochaines fois, MĂ©dy devra porter les lentilles. Les lunettes, quand on essaye de protĂ©ger son visage du vent, ça prend la buĂ©e. Et la buĂ©e, comme sur les vitres du bus, ça gĂšle vite quand la tempĂ©rature est infĂ©rieure Ă  -30 degrĂ©s !Jeudi matin, nous avons rendez-vous avec Хаша Sacha pour visiter le nord de l’üle. C’est un joyeux bouriate qui ne parle pas anglais mais la communication non verbale se passe bien. Il pilote une belle Lada 4x4 et gĂšre les dĂ©rapages sur la glace Ă  la perfection. La pop russe vrombi des haut-parleurs quand on slalome entre les arbres. Il fait encore plus glacial que la veille. Heureusement qu’on a la voiture pour se rĂ©chauffer entre chaque sortie dans le froid. Les paysages sont surnaturels. À nouveau la glace recouvre les falaises qui se font de plus en plus hautes en approchant de la pointe nord. Non loin de cette pointe se trouve le point le plus profond du lac Ă  1600 mĂštres de profondeur. Le vendredi, il nous emmĂšne au sud avec en prime deux arrĂȘts pour patiner sur des parties gelĂ©es du lac ! AprĂšs une Ă©tape sur un point de vue panoramique, on se dirige vers la lagune gelĂ©e. Une structure mĂ©tallique nous attend au milieu de la glace pour chausser les patins. AprĂšs quelques glissades, la Lada reprend de l’adhĂ©rence et nous emmĂšne au vestiaire de fortune. Depuis les hauteurs, la glace ne semblait pas vraiment Ă©tendue. Mais une fois dessus, c’est immense. La sensation est gĂ©niale. Par endroits, la glace est pure sur plusieurs dizaines de mĂštres carrĂ©. Les fissures sont les seuls indice pour savoir Ă  peu prĂšs l’épaisseur de glace qui nous sĂ©pare des profondeurs. Par moment, la glace pousse des cris comme des claquements de corde quand des fissures se propagent. La deuxiĂšme patinoire est un fjord oĂč le vent souffle fortement. Tellement que Хаша doit mettre la voiture Ă  l’abris quand elle commence Ă  se faire pousser. AprĂšs un passage sur une falaise de la cĂŽte ouest, il est temps de rentrer se mettre au nous quittons notre Ăźle sauvage. Passage obligatoire Ă  ИрĐșутсĐș pour revenir sur les rives du БаĐčĐșал le dimanche, Ă  ЛостĐČŃĐœĐșа Listvyanka. DĂšs le lundi matin, nous organisons les jours Ă  venir en fonction de nos envies et des propositions de notre hĂŽte. En 3 jours, nous avons le temps de visiter le russophone musĂ©e du lac, de tester notre premier bain russe privĂ©, de parcourir une dizaine de kilomĂštres sur le chemin de grande randonnĂ©e autour du БаĐčĐșал, d’explorer les raccourcis dans la forĂȘt scintillante, de longer le lac sur la route principale de nuit, au coucher de soleil, sous la brume et sous le soleil ! Il fait bien meilleur que sur ĐžĐ»ŃŒĐșĐŸĐœ, on apprĂ©cie de pouvoir rester plusieurs heures dehors sans congeler. L’expĂ©rience la plus folle, c’est le chien de traĂźneau installĂ©s sur une luge amĂ©liorĂ©e, nous avons traversĂ© la forĂȘts et les riviĂšres glacĂ©es Ă  la vitesse des chiens de compĂ©titions et de leur maĂźtres expĂ©rimentĂ©s. PassĂ© la dĂ©ception de n’avoir ridĂ© » qu’une heure sur les trois que nous pensions avoir payĂ©, nous nous sommes faits Ă  l’idĂ©e que le temps de prĂ©paration des chiens et les temps de pauses amĂ©liorĂ©es faisaient partie du deal ... On est heureux de pouvoir rester plus longtemps que la plupart des personnes croisĂ©es Ă  l’auberge. Il y a tellement de beaux endroits partout, qu’on arrive Ă  ĂȘtre frustrĂ©s de ne pas avoir prĂ©vu plus de temps... Mais c’est l’heure de rentrer sur ИрĐșутсĐș pour le bus du lendemain direction ĐŃ€ŃˆĐ°Đœ !Nous sommes un peu dĂ©stabilisĂ©s quand on demande notre billet au guichet pour ce bus. La premiĂšre guichetiĂšre nous dit niet » tomorrow » alors qu’on s’était renseignĂ© la veille auprĂšs de la rĂ©ception de l’auberge pour connaĂźtre les horaires. La deuxiĂšme nous indique quand mĂȘme la gare ferroviaire pour trouver un autre bus. Heureusement le tramway nous fait traverser rapidement de l’autre cĂŽtĂ© de la ville. MĂ©dy n’avait pas trop envie de faire du stop, et Estelle est aussi soulagĂ©e quand le minibus nous embarque. L’arrivĂ©e Ă  ĐŃ€ŃˆĐ°Đœ au coucher de soleil est trĂšs sympathique. Une fois arrivĂ©s devant la chambre d’hĂŽtes au milieu des bois, impossible d’entrer. Au tĂ©lĂ©phone, la personne ne parle que Russe et nous n’arrivons pas Ă  lui faire comprendre qu’on est arrivĂ©s. C’est une dame qui promĂšne son petit fils en luge qui nous aide en expliquant la situation au tĂ©lĂ©phone. Une fois entrĂ©s, nous devinons que notre hĂŽte s’excuse de nous avoir laissĂ©s dehors. Elle nous prĂ©sente les diffĂ©rentes maisons en bois grande cuisine, sauna Ă  rĂ©server, douche et toilettes Ă  cĂŽtĂ© de notre chambre, lumiĂšres de NoĂ«l, c’est top ! On est heureux d’y poser nos sacs Ă  dos pour 4 nuits. Ce petit coin de paradis nous permet de bien nous reposer entre les balades dans les montagnes et au bord de la riviĂšre sacrĂ©e. Nous croisons de nombreux petits oiseaux, et presque Ă  chaque fois, un chien nous accompagne pour la promenade. MĂȘme s’ils ne se montreront pas, on devine qu’il y a des loups, des rennes, des lapins,... grĂące aux traces bien nettes dans la neige. Comme il fait moins froid que les jours prĂ©cĂ©dents, la glace est moins solide. On se fait bien peur en essayant de marcher dans les traces d’une voiture au dessus de la riviĂšre la glace casse sous les pieds d’Estelle dans un bruit surprenant. Demi-tour de suite ! AprĂšs plusieurs passages dans les zones sacrĂ©es d’Archan riviĂšre qui guĂ©rit, temple bouddhique, stupas, autel de la dĂ©esse de la mĂ©decine,... Estelle pense au long morceau de tissu Liberty accrochĂ© Ă  son sac. Il finit autour d’un arbre en haut d’une falaise sur la route du love pic » en pensĂ©e pour Charlotte et RĂ©mi Nous testons aussi de sortir en serviette sur la terrasse du sauna... On rigole bien Ă  la fumĂ©e que l’on dĂ©gage !Lundi, c’est le moment de retourner Ă  ИрĐșутсĐș. Le bus n’étant toujours pas Ă  l’heure que nous croyions, on traine dans le parc du complexe thermal puis dans notre cafĂ© prĂ©fĂ©rĂ© avec wifi. Il nous reste un jour Ă  ИрĐșутсĐș avant de reprendre le transsibĂ©rien ! Ces 2 semaines en SibĂ©rie seront passĂ©es trĂšs vite ! MalgrĂ© tout, nous avons eu le temps de nous perfectionner dans quelques domaines. AprĂšs la Mongolie, on savait estimer les tempĂ©ratures nĂ©gatives en dizaines. Maintenant, on est Ă  peu prĂšs capables de trouver la bonne valeur Ă  cinq degrĂ©s prĂšs ! Les trottoirs glissants n’ont plus de secrets pour nous. On sait maintenant se laisser glisser car on retrouvera bien de l’adhĂ©rence Ă  un moment ... Estelle apprend la patience comme une vraie russe. C’est difficile pour elle mais elle ronchonne de moins en moins quand les plats arrivent lentement au resto, quand le bus prĂ©vu n’est pas lĂ  ou quand le bonhomme est rouge et qu’il n’y a aucune voiture. MĂ©dy prend un peu la confiance pour parler russe. Il reconnaĂźt quelques chiffres et certains mots clĂ©s. Par contre, il nous faut encore un peu de pratique pour l’estimation de la soliditĂ© des riviĂšres gelĂ©es. Surtout lorsqu’on porte des crampons aux pointes coupantes ... Appartient Ă  l’ensemble documentaire AnvilEur Technical works. This site cannot be accessed now. Les clĂ©s gĂ©opolitiques de la Russie. DĂ©couvrez les enjeux gĂ©opolitiques et les intĂ©rĂȘts gĂ©ostratĂ©giques de la Russie contemporaine. Voici des analyses de la politique et des relations de la Russie de V. Poutine avec ses voisins et le reste du monde. NĂ©e voici plus de 1000 ans, la Russie a vĂ©cu bien des formes politiques, dont le tsarisme, le soviĂ©tisme, et depuis 1991 le post-soviĂ©tisme. En difficultĂ© dans les annĂ©es 1990, Ă  l’époque du prĂ©sident Boris Eltsine, la Russie s’inscrit depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 dans une quĂȘte de retour Ă  la puissance, incarnĂ©e par Vladimir Poutine. Celui-ci ne laisse personne indiffĂ©rent. Quelles sont les traces des hĂ©ritages, les ruptures, les nouveautĂ©s ? Il importe de s’appuyer sur des connaissances prĂ©cises. Rappelons pour commencer que la Russie reprĂ©sente 17% de la superficie des terres Ă©mergĂ©es et compte 145,8 millions d’habitants soit seulement 2% de la population mondiale. Avec un indicateur de fĂ©conditĂ© proche de 1,5 enfant par femme, la Russie peine Ă  renouer avec un accroissement naturel positif. Comme d’autres territoires europĂ©ens, elle est engagĂ©e dans une dynamique de vieillissement qui obĂšre ses ambitions de puissance. La Chine, avec 1,41 milliard d’habitants lorgne sur les Ă©tendues vides de SibĂ©rie mais riches en ressources. Les deux premiers mandats de V. Poutine ont Ă©tĂ© marquĂ©s par une augmentation du niveau de vie, notamment grĂące Ă  la rente pĂ©troliĂšre. Depuis quelques annĂ©es la situation Ă©conomique se dĂ©grade, pour des raisons internes et externes. Le PNB par habitant en PPA en dollars des Etats-Unis n’est que de 63% de la moyenne des pays dĂ©veloppĂ©s... mais cela n’a pas empĂȘchĂ© la Russie de se lancer en 2014 dans l’aventure ukrainienne et d’organiser son retour Ă  la table des puissances en 2015 via la crise syrienne. Les Russes seraient-ils des joueurs d’échecs ? Cherchons Ă  comprendre. L’armĂ©e russe dans le conflit ukrainien quelles premiĂšres leçons ? , le 9 aoĂ»t 2022. Alors que la relance de la guerre russe contre l’Ukraine s’inscrit dans le temps long, C. ... Lire la suite La sociĂ©tĂ© russe et la guerre en Ukraine entre silence et doutes Vera AGEEVA, le 7 mai 2022. Pourquoi les donnĂ©es officielles ne nous disent rien en vĂ©ritĂ© sur la sociĂ©tĂ© russe ? Qui sont ceux ... Lire la suite Une enclave militaire russe dans l’OTAN, Kaliningrad Frank TETART, le 27 mars 2022. Si la guerre russe en Ukraine devait s’étendre, les forces armĂ©es russes basĂ©es Ă  Kaliningrad ... Lire la suite La Russie est-elle une grande puissance ? Puissance Ă©conomique vs. puissance militaire HervĂ© THERY, le 20 mars 2022. La Russie est-elle un pays belliqueux » ? Quels paramĂštres permettent de rĂ©pondre par comparaison ... Lire la suite URSS - 8 dĂ©cembre 1991, pourquoi l’éclatement du systĂšme soviĂ©tique ? Michel HELLER, Pierre VERLUISE, le 18 novembre 2021. Voici 30 ans, l’URSS implosait. Deux ans aprĂšs l’ouverture du Rideau de fer 1989, cela sonnait ... Lire la suite La recherche d’une souverainetĂ© numĂ©rique en Russie Ă  qui profite-t-elle ? Marie-Gabrielle BERTRAN, le 13 juin 2021. DĂ©couvrez comment le secteur privĂ© participe Ă  la construction d’une souverainetĂ© numĂ©rique russe ... Lire la suite Quelle reconquĂȘte » de l’Arctique russe ? Une stratĂ©gie de puissance dans une pĂ©riphĂ©rie en dĂ©clin Arnaud MULLER, le 25 avril 2021. En Russie comme ailleurs, le discours de la puissance se heurte aux rĂ©alitĂ©s de l’espace et de la ... Lire la suite Comment comprendre la gĂ©opolitique de la Russie, de l’Eurasie postsoviĂ©tique et de l’Europe ? Entretien avec Mongrenier Jean-Sylvestre MONGRENIER, Pierre VERLUISE, le 9 dĂ©cembre 2020. Avec un mĂ©lange remarquable de puissance intellectuelle et de gĂ©nĂ©rositĂ© du partage de la ... Lire la suite Russie-Chine des relations ambivalentes Pierre ANDRIEU, le 27 septembre 2020. L’intensitĂ© croissante des relations russo-chinoises a conduit les deux pays Ă  Ă©tablir une ... Lire la suite Quelle dĂ©sinformation russe ? la rĂ©ponse d’East Stratcom pour la Commission europĂ©enne ElĂ©onore LEBON SCHINDLER, le 2 septembre 2020. Quels sont les principaux objectifs et donnĂ©es du site ? a enquĂȘtĂ© ... Lire la suite

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