MafaldaMOTTI est née le 23 juin 1915 à Albertville en Savoie. Issue d’une famille de six enfants, elle possède une personnalité dynamique, et pratique beaucoup de sports, notamment le cyclisme. Sa gentillesse lui vaut de nombreux amis. En 1939, lorsque la guerre éclate, elle est ouvrière repasseuse dans sa ville natale. Avecce séjour minceur c’est une nouvelle vie qui commence. Pendant 9 jours, nos professionnels vous aident à tout mettre en place pour maigrir pendant et après le séjour. Les séances d’activité physique vous permettent de tester celles que vous aimerez pratiquer de retour chez vous. Chaque jour, des conférences, des ateliers Unbref séjour à Ouagadougou pour une rencontre d'anciens chefs de l'Etat avec le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. LouisFerdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand Céline Écouter, né le 27 mai 1894 à Courbevoie [1] et mort le 1 er juillet 1961 à Meudon, connu sous son nom de plume généralement abrégé en Céline [2], est un écrivain et médecin français.Il est notamment célèbre pour Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 et récompensé par le prix Renaudot la même année. Auxtermes de l'article 28 du règlement sur la conscription, cité dans le Military Service Guide, les conscrits comme les marins qui voyagent à l'étranger, ceux qui sont blessés ou ceux qui sont trop malades pour recevoir une formation militaire peuvent, lorsqu'ils reçoivent un avis de début de service, demander un ajournement d'incorporation; ils doivent cependant le Jesouhaite faire un séjour à DisneyWorld en 2010 et j'aurais voulu avoir des retours d'expérience (vols, hébergement, location de voitures,) Merci de vos précieux conseils et . Publié le 09/03/2014 à 0347 , mis à jour à 0947 Je tiens à vous féliciter tous car j’ai eu des échos très positifs de votre séjour dans l’Océan Pacifique». C’est en ces termes que le chef de corps du 31e Régiment du Génie de Castelsarrasin, le colonel Arnaud Le Gal, accueillait vendredi les 160 militaires, hommes et femmes, à leur descente du car qui les ramenait de l’aéroport. Ces sapeurs, encadrés par le chef de bataillon Dumont, revenaient d’une mission de quatre mois en Polynésie Française. Cette projection sur l’archipel des Tuamotu, où émerge l’atoll de Mururoa, site des expérimentations nucléaires françaises, avait plusieurs objectifs. Une partie du détachement devait préparer le terrain par des travaux de génie pour une opération ultérieure de mise à jour du système Telsit utilisé pour surveiller l’activité géomécanique souterraine et sous-marine. Une autre unité avait en charge, sur l’atoll de Hao, la protection et la remise en état d’installations de la base avancée du Centre d’Expérimentation du Pacifique afin de les rendre aux populations autochtones. Des milliers de kilomètres à couvrir Ces travaux étaient réalisés par rotation entre les équipes car l’atoll de Mururoa, précise le capitaine André Roussière, chef du détachement, est à 1 200 kilomètres de Tahiti, soit 3 heures de vol». à nouveau contexte géographique, nouvelles compétences à acquérir. C’est ainsi que la navigation et le cantonnement dans ces archipels nécessite des savoir-faire spécifiques qu’il a fallu maîtriser. Travaux intercalés de missions de garde, d’aguerrissement et de renforcement des conditions physiques. Le colonel Le Gal insista sur l’excellence du mandat» que ce détachement a rempli sur ces sites et transmit aux militaires les éloges qui lui avaient été adressés. Vous revenez, leur dit-il, dans un régiment incomplet car plusieurs de nos unités sont en intervention à l’extérieur et nous prévoyons d’autres opérations ultérieures à Mayotte, à Djibouti et au sein de l’opération Serval au Mali». Les formalités de retour accomplies, les militaires pourront prendre une permission bien méritée. Le Monde Afrique Alors qu’à Djibouti a lieu la présidentielle, neuf Djiboutiennes violées par des militaires et réfugiées en Europe réclament que leur gouvernement reconnaisse ces crimes. Allongées, serrées sur des lits d’appoint dans le local étroit de l’association Femmes solidaires à Arcueil Val-de-Marne, elles n'ont pas mangé depuis quatorze jours. Deux longues semaines à s’affamer pour dénoncer les viols commis dans leur pays par l’armée. Avant de fuir en France et en Belgique, où elles ont obtenu le statut de réfugiées politiques, ces neuf femmes vivaient dans les régions du nord et du sud-ouest de Djibouti. Une centaine de rebelles armés du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie FRUD, un mouvement issu de l’ethnie Afar, y lutte depuis vingt-cinq ans contre le gouvernement. Lire aussi L’heure est venue de libérer le peuple de Djibouti Alors que leurs compatriotes se rendent aux urnes, ce vendredi 8 avril, pour une élection jouée d’avance – le président sortant Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, est presque certain d’être réélu – les neuf militantes réclament une enquête internationale sur plus de 200 cas d’agressions sexuelles qui visent les femmes afar. Leur peuple, présent dans toute la corne de l’Afrique Somalie, Djibouti, Ethiopie et Erythrée, paie cher les tensions entre le régime et les combattants du FRUD. 246 cas de viols recensés Après ce que j’ai subi, ma place est parmi les grévistes de la faim », témoigne Fatou Bakari, une bergère d’une quarantaine d’années couverte d’un voile traditionnel. J’ai été violé par trois soldats devant mon père, mon oncle paternel, ma mère et une de mes cousines. Mon père a fait un arrêt cardiaque quelque temps après. » Malentendante, sa voisine de lit Fatouma Abdallah croise les poignets elle exige l’arrestation de ses bourreaux. Son père s’est battu pour obtenir justice. Mais sans succès. Si Djibouti a signé la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies, il est rare en effet que les autorités donnent suite aux plaintes des victimes d’abus sexuels. Le Comité des femmes djiboutiennes, créé la même année, a recensé en tout 246 cas de viols par des militaires pour seulement une vingtaine de plaintes enregistrées par l’Etat djiboutien. Et il a fallu opérer dans la clandestinité pour recueillir ces données. Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’armée française va maintenir un effectif important à Djibouti Aujourd’hui, le combat que l’on mène, c’est de montrer que le pays ne respecte pas les conventions internationales qu’il a conclues », observe Sabine Salmon, présidente de l’association Femmes solidaires, mouvement pour la défense et le développement des droits des femmes et pour la parité et la solidarité internationale. Les femmes djiboutiennes se battent sur le terrain pour la reconnaissance de ces viols comme crimes de guerre », ajoute-t-elle. Djibouti, allié stratégique de la France Le moment est bien choisi. Le 21 mars, la Cour pénale internationale CPI a condamné le chef de guerre congolais, Jean-Pierre Bemba pour crimes de guerre » en raison des violences sexuelles commises par ses hommes en Centrafrique. En 1995, les Etats membres dont Djibouti se sont accordés sur la nécessité d’améliorer la condition des femmes », avait souligné le 16 mars à New York, Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes lors de la 60e session de la commission de la condition de la femme. La République de Djibouti, principale base militaire de l’armée française en Afrique, continue de bafouer les droits humains en toute impunité », poursuit Mme Salmon. Mais Djibouti est un allié stratégique pour Paris. Ancienne colonie française située en face du détroit de Bab Al-Mandeb, quatrième passage maritime mondial pour l’approvisionnement énergétique, l’enclave abrite le plus gros contingent français sur le continent africain environ 1 600 hommes actuellement. Américains et Japonais y ont également implanté des bases. La Chine s’y prépare. Pour l’heure, aucune mesure n’a été prise seul un hashtag stopvioldjibouti a été lancé afin d’aider ce Comité de femmes à se faire entendre. Le gouvernement djiboutien dénonce, lui, une campagne » coordonnée par l’opposition politique ». Johanna Bukasa-Mfuni Le Monde Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Découvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois ordinateur, téléphone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Publié le 16 août 1999 à 00h00 Un ressortissant djiboutien ancien militaire français reconduit à la frontière RENNES 35. Le tribunal administratif de Rennes a rejeté samedi la requête d'un ressortissant djiboutien, ancien militaire français, qui demandait l'annulation d'un arrêté de reconduite à la frontière prononcé à son encontre par le préfet du Finistère le 9 juillet dernier. L'homme devra retourner dans son pays d'origine. Saïd Moussa est né en 1957 à Djibouti. A ses 18 ans, il opte pour la nationalité et l'armée françaises. Tout se passe bien jusqu'aux événements de Djibouti en 1977 où Saïd se bat pour la France. Le temps passe, Saïd Moussa exerce la profession d'infirmier militaire à Djibouti depuis sa sortie de l'école de Toulon. Mais la situation change, il décide alors de rejoindre en 1998 la Bretagne, muni d'une carte de séjour valable pendant 30 jours. A son arrivée, il fait une demande de déclaration de nationalité devant le tribunal d'instance de Quimper. Mais le ministre de la Justice lui refuse ce droit. Saïd Moussa aurait dû faire une déclaration sur l'honneur qu'il voulait être Français au moment de l'indépendance de Djibouti en 1977. Cette formalité n'ayant pas été accomplie, il ne peut donc obtenir la nationalité française. Samedi, maître Amélie Porteu de la Morandière a tenté de défendre la position de son client en arguant son dévouement au service de la France. De plus, "mon client travaille aujourd'hui à Quimper, après avoir été autorisé à exercer sa profession par le même préfet qui lui demande de quitter le territoire national...". Le tribunal n'a pas retenu les arguments de l'avocate, il a estimé que la situation irrégulière de l'intéressé ne lui permettait pas de faire droit à cette requête. 16/08/1999 Copyright © LE TELEGRAMME Telegramme Petit territoire de la Corne de l’Afrique, Djibouti est un pays clé pour les armées occidentales qui rayonnent dans toute la région. Une véritable industrie du militaire qui suscite aujourd’hui l’intérêt de nouveaux Etats comme la Russie et la Chine et dont les retombées financières sont estimées à 200 millions de dollars par an Les puissances qui comptent aujourd’hui dans le monde s’intéressent à Djibouti, petit morceau de terre de la Corne de l’Afrique, comme point d’ancrage stratégique. En effet, plusieurs pays se bousculent pour y installer des équipements militaires et des soldats, afin de lutter contre la piraterie en mer Rouge, dans l’océan Indien et contre le terrorisme. Les événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis et la multiplication des actes de piraterie maritime sur les côtes somaliennes depuis 2006 ont renforcé le rôle stratégique de Djibouti. L’armée partout La présence française est de loin la plus ancienne. Si Paris y a réduit ses effectifs, elle dispose encore de 2 100 soldats, le contingent le plus important en Afrique. Les États-Unis y ont installé depuis 2002 une base forte de 4 000 hommes dans le camp Lemonnier. Le Pentagone se sert en outre de cette base pour piloter ses drones ciblant des personnes soupçonnées d’appartenir à Al-Qaïda dans la péninsule arabique et en Somalie. Le 5 mai 2014, les États-Unis et Djibouti ont signé un nouveau bail de dix ans pour cette base militaire américaine à raison de 40 millions d’euros par an. Le Pentagone prévoit de dépenser plus d’un milliard de dollars sur les vingt-cinq prochaines années pour agrandir le camp Lemonnier. Une manoeuvre qui génère la crainte d’une militarisation encore plus forte du pays. Sans compter les dégâts causés par les exercices militaires sur l’environnement et la santé des populations. D’ailleurs, les habitants de la capitale se sont plaints de l’écrasement de cinq drones à proximité de leurs habitats, obligeant les Américains à transférer leur flotte de drones à 13 km de l’aéroport. La lutte contre la piraterie autour de la Corne de l’Afrique a incité le Japon à la construction de la première base permanente des forces japonaises d’autodéfense à l’étranger à Djibouti. Rappelons que les neuf dixièmes des exportations japonaises passent au large de ces côtes et que plusieurs navires nippons ont subi des attaques de pirates. La base japonaise accueille 600 soldats et le Japon dépense 30 millions de dollars pour son loyer. Plusieurs autres armées espagnole, allemande et italienne sont présentes. La dernière demande d’installation proviendrait des Chinois et des Russes. Jusqu’à présent, les bases étrangères n’ont guère contribué à l’enrichissement des populations. Leurs retombées financières, estimées à 200 millions de dollars, ne profitent qu’aux proches du président, alors que la situation des populations rurales reste dramatique elles vivent une quasi-famine. Les régions du nord et du sud-ouest sont les plus touchées, avec 4 000 personnes ayant fui vers l’Éthiopie à cause de la faim et la soif. Ces puissances exercent leur magistère sur un pays fragile, un État inabouti. Blocage politique Sans le concours de la communauté internationale, Djibouti serait un État failli ». Le refus de construction d’un État national de la part du groupe minoritaire est soutenu sans réserve par les puissances étrangères, qui s’arrangent très bien du minimum d’État. Le seul attribut de l’État qui reste est la reconnaissance internationale. Djibouti vit une impasse politique depuis les élections législatives de février 2013 remportées par la coalition de l’opposition de l’Union pour le salut national USN. Les observateurs de l’Union africaine UA et de la Ligue arabe ont été les seuls à ne pas constater l’irrégularité du scrutin. Une dizaine d’exécutions extrajudiciaire ont été perpétrées selon le FIDH. Trois dirigeants de l’opposition Abdourahman Bachir, Abdourahman God et Guirreh Meidal ont été condamnés à dix-huit mois de prison ferme, accusés d’incitation à un mouvement insurrectionnel. Ils ont rejoint le plus ancien prisonnier du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie Frud, Mohamed Ahmed, dit Jabha, détenu depuis le mai 2010. Des dizaines de personnes sont encore détenues à Gabode. Le président Ismaïl Oumar Guelleh reconnaît lui-même que la situation politique est bloquée en acceptant de dialoguer avec les opposants de l’USN, même si c’est du bout de lèvres. Il reconnaît aussi qu’un conflit qui ne dit pas son nom l’oppose au mouvement d’opposition du Frud Front pour la restauration de l’unité et la démocratie et envoie plusieurs personnalités du régime dans le nord et le sud-ouest, dont le premier ministre, afin de menacer les populations de représailles en raison de leur supposé soutien au mouvement. Les opposants sur le pont Dans le pays les affrontements entre civils et forces de l’ordre se multiplient. Le 3 mai, plusieurs dizaines de policiers armés en civil ont blessé une vingtaine de manifestants. Le 9 mai, une fillette de 3 ans a été violée par un militaire protégé par son beau-frère, un ancien militaire qui a le monopole du commerce à Obock. Les habitants de cette ville ont manifesté contre cet acte et contre tous les viols commis par l’armée. Cet événement tragique rappelle l’actualité des luttes des Djiboutiennes contre l’impunité des viols des femmes afars par l’armée et pour la reconnaissance de ces viols comme crimes de guerre. Pour les opposants du Frud, les volets de réformes démocratiques et de citoyenneté, de la sécurité et de l’armée restent des exigences de premier ordre. Selon eux, rédiger un livre blanc sur les retombées politiques, économiques et financières des bases militaires française, nippone et américaine est indispensable. Car jusqu’à présent l’existence de ces bases a conforté le régime en place. PAR MOHAMED YUSSUF Djibouti est historiquement une partie de la Somalie davantage liée à l’Orient, à la croisée de l’Océan Indien et de la Méditerranée, plutôt qu’à l’intérieur du continent africain. La présence française dans le territoire se développe dès les années 1840 dans la perspective de l’ouverture du Canal de Suez, construit en Égypte par des capitalistes français et les anglais. En 1862, cinq ans avant l’inauguration du Canal, l’armée française du Second Empire de Napoléon III, dans le cadre de sa politique impérialiste, établit une petite colonie à Obock, dans l’actuelle partie nord du territoire de Djibouti, afin de contrebalancer la présence britannique à Aden, au Yémen, de l’autre côté du détroit de Bab el-Manbed. La colonie se développe surtout à partir des années 1880, dans le cadre de la violente compétition impérialiste qui oppose alors les puissances de l’Europe occidentale en Afrique. L’armée française déplace alors le siège de la colonie vers l’actuel site de Djibouti et l’État républicain encourage le développement des activités commerciales. C’est l’époque où le poète Arthur Rimbaud parcourt la région et commerce avec le roi Ménélik d’Ethiopie. L’accès à l’Éthiopie, principal foyer de peuplement et d’activité de la région, constitue alors l’enjeu principal de la rivalité dans la région entre les puissances impérialistes françaises, britanniques et italiennes, qui mettent en coupe réglée la côte de Somalie et d’Érythrée. Djibouti est alors définitivement arrachée à l’influence ottomane, déjà toute formelle, et devient une colonie en 1896 sous le nom de Côte française des Somalis et dépendances ». L’édification du chemin de fer reliant le nouveau port de Djibouti à la nouvelle capitale éthiopienne Abbis Abeda, achevé en 1917, entraîne le rapide développement des deux agglomérations, Djibouti devenant depuis le principal débouché maritime de l’Éthiopie. Les autorités coloniales françaises, appuyées sur l’armée et l’Église catholique, organisent alors formellement la ségrégation ethnique entre les Afars, nomades du nord et les Somalis, divisés en tribus dont la principale est celle des Issas. Dans les deux groupes, une élite francophone est formée, mais les tensions entre les deux ethnies, attisées par l’organisation coloniale, se développent et perdurent jusqu’à nos jours, le développement national inabouti n’ayant toujours pas vaincu cet écueil. Après la Seconde Guerre Mondiale, Djibouti devient un port franc, maintenu sous contrôle français, mais avec une influence croissante de la puissance impérialiste américaine. Le territoire est secoué par de violentes émeutes durant les années 1960, violemment réprimées par l’armée française et particulièrement par la Légion Étrangère, notamment lors de la visite du Général De Gaulle le 26 août 1966. Finalement, le 27 juin 1977, la République de Djibouti est proclamée par l’élite francophone contrôlée par Paris, qui maintient une forte présence militaire et conserve un quasi monopole sur les institutions éducatives supérieures et sanitaires du pays et sur son économie par le biais de ses entreprises monopolistiques. Près de 60% du PIB se fait encore en lien direct avec les entreprises françaises aujourd’hui. Jusqu’aux début des années 2000, Djibouti est toujours en proie à de violentes révoltes, les unes opposants les deux ethnies principales pour le contrôle du pouvoir, les autres opposants les nationaux de la ville de Djibouti aux nombreux travailleurs étrangers recrutés pour les activités portuaires en particulier. Et ceci sans parler des nombreux réfugiés parqués dans les camps du HCR dont le nombre s’est encore accru ses dernières années. Après les attentats de 2001 aux États-Unis, et dans le contexte du développement des échanges maritimes conteneurisés dans l’Océan Indien, Djibouti devient une place majeure du commerce maritime eurasiatique, tournant le dos à son hinterland africain, alors que l’Éthiopie et la Somalie s’effondrent et que se développent les réseaux du terrorisme islamique et la piraterie. Mais Djibouti manquant de structures étatiques fortes et notamment en matière éducative, le pays ne peut espérer devenir une sorte de Singapour africain, et passe presque immédiatement sous contrôle étranger. Les États-Unis y installent dès 2002 une base opérationnelle d’au moins 1000 hommes, considérée comme étant dans une zone de guerre » par l’armée américaine, chargée d’abord de lutter contre les réseaux liés à Al-Quaeda, puis à la piraterie, puis de nouveau à Al-Quaeda depuis l’effondrement du Yémen. Parallèlement, l’Allemagne y installe elle aussi sa première base maritime à l’étranger. Mais depuis le début des années 2010, Djibouti est devenu un des enjeux de la nouvelle lutte inter-impérialiste qui s’annonce. Le port autonome est ainsi depuis 2013 sous le contrôle de l’opérateur DP-World, une firme monopolistique émiratie, de Dubaï, spécialisée dans la gestion des ports à conteneurs qui opère dans la plupart des ports chinois et européens comme Rotterdam et Marseille notamment depuis sa fusion-acquisition avec le britannique P&O. Les Émirats Arabes, armés par la France, ont d’ailleurs ouverts à cette occasion eux aussi une installation militaire à Djibouti. Cet élan a incité la République Populaire » de Chine à s’intéresser elle aussi à Djibouti dans le cadre de son expansion à visée impérialiste vers l’Afrique. La Chine a ainsi participé à restaurer la ligne ferroviaire vers l’Éthiopie et a installé à Djibouti une base de quelques centaines de soldats, appelée néanmoins à pouvoir accueillir éventuellement jusqu’à 10 000 soldats, soit presque autant que l’ensemble des forces armées nationales et trois fois plus que tous les autres pays réunis. Inquiet de l’expansion chinoise, le Japon à son tour y a installé sa première base navale extérieure. A parler clairement donc, Djibouti est en train de devenir une poudrière. La presse bourgeoise, notamment le Figaro, comme les commentateurs bourgeois en géopolitique, ont saisit cet enjeu, mais bien entendu dans une perspective de défense de l’impérialisme français. C’est la raison pour laquelle la Gauche de notre pays ne peut pas fermer les yeux sur cette question. La tâche historique de la Gauche est d’œuvrer partout à l’amitié internationale et à la paix et de lutter contre l’impérialisme de son propre État. Or que voyons-nous ? L’armée française dispose à Djibouti de sa plus importante base hors de notre territoire national, déjà particulièrement étendu à l’échelle mondiale du fait du maintien, et souvent brutalement, de certains territoire sous contrôle direct français. La présence militaire française à Djibouti est actuellement régie par un accord signé en 2014, selon lequel en contrepartie d’un versement annuel forfaitaire de 30 millions d’euros, les Forces Françaises de Djibouti FFDj bénéficient d’une totale immunité fiscale. L’effectif permanent sur place oscille entre 1000 et 2000 personnes en fonction des années. L’armée française étant en outre chargée d’une mission de formation, de soutien à l’armée nationale et de coopération notamment en matière médicale. Il faut dire qu’en dépit de toutes ces attentions » impérialistes y compris française au premier rang, ni l’eau courante potable, ni l’électricité, ni l’accès à la scolarisation de base de la population locale n’est assurée hors de la ville de Djibouti et que le paludisme y continue d’y être endémique en zone rurale. Le dispositif militaire français à Djibouti est aussi le seul à être complet, toutes les armées y étant représentées. L’armée de Terre y stationne ainsi une unité d’élite, la seule de forme interarmées, disposant d’unités d’infanterie, de blindés et de moyens aériens propres le 5e RIOM, en mesure d’être projeté n’importe où dans la région, notamment en Centrafrique par exemple. C’est aussi une unité chargée de la formation, non seulement des forces nationales, mais aussi des unités militaires alliées comme celles des Américains via son centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti » CECAD. Cette unité maintient des traditions particulièrement réactionnaires, sa devise fier et fort » et ses liens historiques avec les unités de marine coloniale, les marsouins infanterie et les bigors artillerie, fait qu’il n’est pas rare d’y entendre encore le cri de guerre Et au nom de Dieu, vive la coloniale ! », liée au souvenir du Père missionnaire Charles de Foucauld, lors des cérémonies ou avant les engagements. Cette unité est encore renforcée par la présence de moyens de l’armée de l’Air chasse aérienne et batterie de missiles et bien entendu de la Marine moyens logistiques et forces spéciales. Les liens historiques entre notre pays et Djibouti imposent à la Gauche de notre pays de rompre avec toute forme d’impérialisme contre Djibouti. D’autant que la concentration croissante de moyens militaires de puissances expansionnistes y impose d’assumer, même unilatéralement, un désengagement avant de dénoncer totalement toute présence militaire étrangère sur le sol de Djibouti. L’armée française doit donc se retirer totalement de ce territoire, ses bases et ses moyens militaires doivent être entièrement démantelés et les troupes stationnées réformées et dissoutes, notamment en ce qui concerne bien sûr le 5e RIOM. Bien entendu, ce démantèlement et ce retrait ne doit pas signifier l’abandon pur et simple du peuple de Djibouti à son sort, c’est-à-dire aux appétits des autres puissances impérialistes ou expansionnistes. Il y a lieu de considérer que les 30 millions alloués annuellement à la corruption du régime puissent déjà rapidement servir à développer les moyens sanitaires et éducatifs, notamment dans les zones rurales. Aussi, que par le biais de la francophonie, on sorte d’une logique de soutien aux élites corrompues pour passer à une logique d’échange idéologique et politique d’émancipation populaire, en soutenant l’alphabétisation en somali et en afar, langues officielles écrites en alphabet latin, vers lesquelles il faut développer traductions et bilinguisme en vue de soutenir une élévation générale du niveau d’éducation et une aspiration au développement de la démocratie contre le régime et contre les forces militaires étrangères stationnées à Djibouti. Il est aussi important de développer une volonté de ré-ancrer Djibouti dans son environnement local plutôt que comme base commerciale au profit des intérêts capitalistes mondialisés. Bien entendu, un tel redéploiement sera aussi une manière de désengager les monopoles français de ce territoire, ce qui est une bonne nouvelle pour le peuple de Djibouti et pour le nôtre. Il faut aussi dire qu’il ne s’agit aussi ici de sortir de toute logique géopolitique » c’est-à-dire impérialiste de la francophonie, ce que par exemple la France Insoumise de Mélenchon ne parvient pas à accepter, pour masquer ses illusions sur une géopolitique alternative ». Notre relation francophone avec Djibouti se résume concrètement à un simple appareil de contrôle des élites. Le pays ne compte, expatriés compris, que 2 à 3% de francophones. Il appartient donc à la Gauche de valoriser par la langue française, mais vers les langues nationales majoritairement parlées à Djibouti un échange éducatif durable dans une perspective de développement nationale propre. Le français doit donc être considéré comme une langue de communication internationale et d’ouverture, au même titre d’ailleurs que l’anglais et l’arabe, mais l’éducation massive du peuple de Djibouti ne se fera qu’en afar et en Somali. Militer contre la présence militaire française à Djibouti et pour le développement d’une amitié populaire et internationaliste dans un esprit démocratique, est un devoir indiscutable de la Gauche française, il n’y a pas à chercher à maintenir une raison à la présence militaire française à Djibouti, il faut briser l’impérialisme de notre pays et rompre avec tout le charabia géopolitique » et pragmatique » qui cherche à le justifier.

séjour à djibouti avis de femme militaire